Voici l histoire de mon accouchement suite à un déclenchement au cytotec :
J'ai été déclenchée une semaine avant le terme pour hypotrophie et aligoamnios ( pas assez de liquide).
J arrive le matin à la maternité avec ma valise , on m ausculte et on me dit que mon col est fermé et que le déclenchement sera certainement long. On me met un comprimé de cytotec par voie vaginal vers 8h. J'ai des contractions un peu plus fréquentes que pendant ma grossesse mais tout à fait supportables, on me fait donc monter dans ma chambre et je peux même déjeuner puis rapidement les contractions commencent à devenir douloureuses, je redescends donc en salle de naissance et on me met un deuxième comprimé car mon col n a pas bougé. Les corrections deviennent de plus en pus fréquentes et douloureuses et on m enlevé le monitoring pour je je puisse faire des exercices de relaxation sur un ballon avec mon mari. Vers 18 h les contractions sont très douloureuses mais inefficaces sur le col, je souffre en silence...
Vers 19 h les contractions sont très rapprochées toutes les 2 min et j'ai du mal à respirer j arrête les exercices et mon mari fait appeler la sage femme , mais changement d équipe, ça prend plus de temps. La sage femme me dit que mon col a à peine bougé, mais je souffre terriblement et elle me propose d appeler l anesthésiste, elle me déplace dans une autre salle et là je sens que cette contraction n est pas normale , mon ventre est complètement déformé et elle ne s arrête pas je lui dit et elle me remet de suite le monitoring, c est là qu elle voit que le rythme cardiaque de ma fille et très bas et ne cesse de baisser pendant cette contraction qui ressemble à une crampe de l'utérus ( hypercinesie). Elle tente de le décontracter en me faisant inhaler qq chose mais rien ne change , en deux secondes j'ai 10 personnes qui arrivent autour de moi et tout s accélère , je suis oxygène et on me demande de respirer mais j'ai du mal tant mon ventre est tendu. Je sens la poche des eaux qui craque sous l effet de la pression, et l'anesthésiste exige qu on aille immédiatement au bloc. J me revois sur mon brancard tout le monde court partout. Arrivée au bloc on m enlevé mes vêtements , l anesthésiste est surpris que je porte encore mon soutien gorge... Il jure comme un charretier .. Il me dit on n a pas le temps de vous faire une péridurale, on vous endort complètement pour sauver votre fille.
Ma fille sort de mon ventre en etat de mort apparente et est reanimee , elle recupere vite .
Mon mari voit ma fille 10 min après mon entrée au bloc, elle respire, et il est rassuré mais il n'a aucune nouvelle de moi.
Pendant 3 heures , alors qu ils font des examens à ma fille , prise de sang pose de perfusion.... Je reste donc au bloc car mon utérus refuse de se contracter après la délivrance, et je perds beaucoup de sang je subis un massage utérin et reçoit différentes injections. Ils finissent par me stabiliser et je n ai pas besoin d une transfusion.
Un externe informe finalement mon mari que j'ai perdu beaucoup de sang , mais il a attendu 3 h sans rien savoir et personne ne voulait lui répondre.
Ma fille est transférée en soins intensifs au service de néonatalogie car sa souffrance fœtale est aiguë au vue des résultats des prises de sang, elle souffert longtemps du manque d oxygène , on ne sait pas si elle va avoir des séquelles , mais mon mari est confiant et me rassure à mon réveil de l anesthésie générale.
En salle de réveil je suis sous morphine pour atténuera les douleurs à l utérus car ils vérifient. Souvent qu il se contracte bien et cela me fait hurler de douleur.
Personne ne me parle de l hémorragie , et de la complication de la césarienne .
Seul l anesthésiste me dit qu on a sorti ma fille àtemps et qu il ne fallait pas attendre plus longtemps.
La sage femme semble secouée et me dit que je pourrai accoucher par voie basse la prochaine fois... Le cadet de mes soucis a ce moment là.
Je ne me souviens plus vraiment de ce que m a dit l'obstétricien à part que j aurai une belle cicatrice, il semble fier de son travail...
Je perds encore beaucoup de sang pendant la nuit , mais je vais bien et ma fille aussi.
Je n ai pu me lever que deux jours plus tard à cause de la fatigue et de l hémorragie et je n'ai pu faire la connaissance de ma fille qu à ce moment là. Mon mari a été exceptionnel, il était partout avec elle et avec moi, m apportait des vidéo de ma fille des photos, mettait des vêtements que j avais porté dans le lit de ma fille pour qu elle soit rassurée par on odeur en mon absence.
Après de nombreux examens, les médecins ont dit qu elle n avait pas de séquelles mais ses battements cardiaques étaient encore irréguliers et elle avait du mal à s alimenter. Elle est restée une semaine en soins intensifs, l équipe à été formidable en néonatalogie. Ce n était pas le cas pour moi j'ai trouvé que mon suivi était bâclé et on ne m a rien dit. Ma fille a même attrapé un staphylocoque doré sur une table à la sortie de mon ventre. Ça a été la goutte d eau , car ils ne voulait la mettre en nurserie alors qu elle allait mieux , elle devait rester en néonatalogie a l autre bout de l hôpital dans une autre bâtiment .
Aujourd'hui nous allons très bien toutes les deux, ma fille a bientôt 4 ans et elle est pleine forme et moi je vais donner naissance à une deuxième petite fille très prochainement par césarienne programmée et dans un autre hôpital qui n utilise pas le cytotec...
J ai voulu chercher des informations sur le cytotec quand les médecins qui m ont suivi pour ma deuxième grossesse se sont. Beaucoup étonnés de l utilisation du cytotec sachant que c dangereux.
Déclenchement au cytotec en mai 2009
Re: Déclenchement au cytotec en mai 2009
Hypertonie, souffrance foetale, césarienne en urgence, hémorragie du post-partum... un grand classique.
J'ai l'impression de lire le récit de mon accouchement!
Heureusement que toi et ta fille êtes vivantes et en bonne santé à l'heure qu'il est, mais un tel accouchement laisse des traces.
Je me réjouis que tu ais réussi à surmonter ce traumatisme et à mettre une deuxième grossesse en route.
Je te souhaite de vivre pour ce deuxième accouchement tout ce que tu n'as pas eu la première fois, en commençant par le RESPECT et la BIENVEILLANCE.
Belle rencontre avec ton bébé,
Anne
J'ai l'impression de lire le récit de mon accouchement!
Heureusement que toi et ta fille êtes vivantes et en bonne santé à l'heure qu'il est, mais un tel accouchement laisse des traces.
Je me réjouis que tu ais réussi à surmonter ce traumatisme et à mettre une deuxième grossesse en route.
Je te souhaite de vivre pour ce deuxième accouchement tout ce que tu n'as pas eu la première fois, en commençant par le RESPECT et la BIENVEILLANCE.
Belle rencontre avec ton bébé,
Anne